LE PRIAPUS.
sive diversorum poetarum in Priapum lusus.
Priapus
Épigrammes divertissantes sur le Priape.




(Ces pages sont destinées aux seules personnes qui s'engagent à en protéger l'accès aux mineurs et autres personnes non-averties en accord avec les lois de leurs pays.
Appuyez pour retourner à la page d'accueil.)


Priapus
(toucher le priape pour retourner au début du récit et lire une Introduction au Priapus.)





70
Priapus Cum fici tibi suavitas subibit et iam porrigere huc manum libebit, ad me respice, fur, et aestimato, quot pondo est tibi mentulam cacandum. Quand la douceur de la figue parviendra jusqu'à ton esprit et que tu étireras la main jusqu'à elle, regarde-Moi attentivement, O voleur, et calcule de quel poids Mon Membricule sera vidé par toi de sa substance.
71
Priapus Illusit mihi pauper inquilinus: cum libum dederat molaque fusa, quadrae partibus abditis in ignem, sacro protinus hinc abit peracto. vicini canis huc subinde venit nidorem, puto, persecuta fumi, quae libamine mentulae comeso tota nocte mihi litat rigendo. at vos amplius hoc loco cavete quicquam ponere, ne famelicorum ad me turba velit canum venire, ne dum me colitis meumque numen, custodes habeatis irrumatos. Un étranger de basse naissance m'a fait rire aux éclats. Il m'avait offert un gâteau fait de salpêtre mélangé avec du sel, et, en ayant dispersé les parties sur le feu, il s'est enfui immédiatement, par conséquent son offrande s'arrêtait là. À ce moment-là, le chien d'un voisin vint à passer, et, j'ose le dire maintenant, il s'en prit à la fumée du feu; quel animal! ayant dévoré la totalité de cette libation à mon Membricule, il me tint éveillé d'étonnement toute la nuit, par la rigidité de son membre. Dorénavent soyez plus prudents, si vous me faites quelqu'autre offrande au même endroit, de peur qu'un attroupement de chiens affamés foncent sur moi; ainsi, si vous m'adorez et que vous vous adonnez au culte de Mon puissant Appareil, les chiens se transformeront en voleurs et ils seront sodomisés dare-dare.
Priapus
72
Priapus Si commissa meae carpes pomaria curae, dulcia quid doleam perdere, doctus eris. Si tu chapardes les vergers confiés à Mon soin, pour cela, sois-en instruit, Je te ferai perdre tes plus agréables Objets de plaisir, et cela M'afflige énormément.
73
To Priapus Tutelam pomarii, diligens Priape, facito: rubricato furibus minare mutinio. O Priapus, protecteur fidèle des vergers, préviens tous ces voleurs par le bout ensanglanté de Ton amusante-Amulette.
74
Priapus Quod monear, non est, quia si furaberis ipse grandia mala, tibi bracchia macra dabo. Je suis inflexible, si tu dois voler mes grosses pommettes, Je vais violer avec plaisir les pommes qui font gonfler ton pantalon.
75
Priapus Obliquis quid me, pathicae, spectatis ocellis? non stat in inguinibus mentula tenta meis. quae tamen exanimis nunc est et inutile lignum, utilis haec, aram si dederitis, erit. Avec vos regards de côté, O filles pathétiques, pourquoi me regarder ainsi? Mon Membricule tient entre mes cuisses, sans érection. Bien qu'il soit maintenant sans vigueur et d'un bois bien inutile, il sera d'un bel usage si, à Mon autel, vous lui rendez le sacrifice de vos jeunes fesses.
76
Priapus Per medios ibit pueros mediasque puellas mentula, barbatis non nisi summa petet. Au milieu des jeunes hommes et des jeunes filles, ma Verge se creusera un passage, encore devra-t'elle attaquer de plus haut ceux qui seront garnis d'une barbe tout autour de leur Pieux.
77
To Priapus Dodone tibi, Iuppiter, sacrata est, Iunoni Samos et Mycena ditis, undae Taenaros aequorisque regi; Pallas Cecropias tuetur arces, Delphos Pythius, orbis umbilicum, Creten Delia Cynthiosque colles, Faunus Maenalon Arcadumque silvas; tutela Rhodos est beata Solis, Gades Herculis umidumque Tibur; Cyllene celeri deo nivosa, tardo gratior aestuosa Lemnos; Hennaeae Cererem nurus frequentant, raptam Cyzicos ostreosa divam, formosam Venerem Cnidos Paphosque; mortales tibi Lampsacum dicarunt. Dodona est consacré à Toi, O Jupiter; Samos et Mycenae à Juno; Taenarus et ses eaux tourbillonnantes au roy Dis. Pallas garde les citadelles de Cecropian; Pythius, à Delphes le centre du monde; Diana la maîtresse de Delos, Crète et les collines de Cynthia; le Faune, Maenalus et les bois arcadiens. Rhodes est sous la protection bénie d'Apollon le dieu du soleil; Gades et le Tibur humide, d'Hercule; le Cyllene enneigé, de Mercure le dieu de la tendresse; et Lemnos volcanique est plus cher à Vulcain, le dieu tardif. Les femmes d'Enna adorent Cérès; les pêcheurs d'huitres de Cyzicum, la ravissante déesse Proserpine; Gnidus et Paphos, la belle Venus. Et pour toi, les mortels ont consacré Lampsacus. Moi, Priapus, le Dieu au Membricule-érecté, je te viole avant tous ces Dieux voleurs.
78
To Priapus Quod sum iam senior meumque canis Cum barba caput albicet capillis: Deprensos ego perforare possum Tithonum Priamumque Nestoremque. Immanem stomachum mihi movetis, qui densam facitis subinde saepem et fures prohibetis huc adire. hoc est laedere, dum iuvatis; hoc est non admittere ad aucupem volucres. obstructa est via, nec licet iacenti iactura natis expiare culpam. ergo qui prius usque et usque et usque furum scindere podices solebam, per noctes aliquot diesque cesso. poenas do quoque, quot satis superque est, in semenque abeo salaxque quondam nunc vitam perago - quis hoc putaret? - ut clusus citharoedus abstinentem. at vos, ne peream situ senili, quaeso, desinite esse diligentes neve imponite fibulam Priapo. Bien que maintenant Je vieillisse, et Ma barbe et Mon pelage blanchissent de poils givrés, Je peux encore perforer un Tithonus, un Priam, et un Nestor, une fois que je les ai attrappés. Tu vois que Je Me fais de la bile; J'élève constamment une barrière épaisse, pour empêcher ainsi les voleurs de s'approcher d'ici. cela est gênant, voudrais-tu m'aider; le but n'est pas de prendre les oiseaux au piège à volaille, le chemin est d'ailleurs bloqué; ni pour faire expier, par la prostate, les crimes de quiconque, aux dépens de leurs fesses. Ainsi faire en sorte que Moi, qui n'était jamais et jamais et jamais occupé à pourfendre les chapardeurs pas leurs fesses, je n'aurais plus aucun emploi ni de jour ni de nuit. J'ai également assez été puni et plus qu'assez; Je n'ensemance plus, et bien qu'autrefois lubrique, Je n'assume plus le but de ma vie. Qui penserait au lutiste s'abstenant de sa mélodie? Mais, de peur que Je périsse de sénilité, priez que Je renonce à une telle diligence, ni ne placez un péroné à la place du Mat de Priapus.
79
Priapus At di deaeque dentibus tuis escam negent, amicae cunnilinge vicinae, per quem puella fortis ante nec mendax et quae solebat impigro celer passu ad nos venire, nunc misella landicae vix posse iurat ambulare prae fossis. Mais puissent les dieux et les déesses ne plus apporter de nourriture à Ma bouche, O épouse-cunnilingus, par qui Ma fille, jusqu'ici forte et sans faute, et qui autrefois venait de ses pas agiles pour Me faire M'exhalter, maintenant, infortuné Labdace, tu jurerais qu'elle ne peut que rarement traîner ses pieds jusqu'ici en raison de la profondeur de son gouffre.
80
To Priapus Priape, quod sis fascino gravis tento, quod exprobravit hanc tibi suo versu poeta noster, erubescere hoc noli: non es poeta sarcinosior nostro. Tu peux toujours paraître important avec Ton language ampoulé, quoique notre poète dans ses vers a moulé ceci dans Tes dents, ne rougis pas pour lui. Ton art n'est pas plus étendu que celui de ce poète l'est pour nous.
81
To Priapus At non longa bene est, non stat bene mentula crassa et quam si tractes, crescere posse putes? me miserum, cupidas fallit mensura puellas: non habet haec aliud mentula maius eo. utilior Tydeus qui, si quid credis Homero, ingenio pugnax, corpore parvus erat. sed potuit damno nobis novitasque pudorque esse, repellendus saepius iste mihi. Mais le stupide Membricule ne monte pas à une longueur suffisante ni ne se tient assez bien, bien que si vous le caressez, vous penseriez possible de le faire se gonfler. L'ennui pour Moi, c'est que ses dimensions trompent les jeunes filles, qui, attirées par ses dimensions magnifiques, découvrent qu'elles ne sont pas assez grandes pour adapter leur Vulvule au Dieu; car dans des conditions propices, il n'y a rien là de plus grand que ce Membricule. Tydeus était plus utile, qui, si Homère doit être cru, était un guerrier de nature, petit de stature. Mais ces étrangetés et cette modestie pourraient être Ma propre perte: c'est souvente fois un argument de poids venant de Moi.
Priapus
82
To Priapus Dum vivis, sperare decet: tu, rustice custos, huc ades et nervis, tente Priape, fave. Tandis qu'il y a la vie, il y a des raisons d'espérer; O gardien rustique! Voici ce présent pour Toi et Toi, aides-nous, Priapus au Nerf-rigide.
83
Vilicus aerari quondam, nunc cultor agelli haec tibi perspectus templa, Priape, dico. Pro quibus officiis si fas est, sancte, paciscor, assiduus custos ruris ut esse velis. Improbus ut si quis nostrum violarit agellum, hunc tu -- sed tento. Scis, puto, quod sequitur. Une fois un gérant de ferme, maintenant le laboreur d'un petit champ, Me dit: Moi, Perspectus, je consacre ces temples à Toi, O Priapus. Pour cela, je stipule de gentils et vertueux rituels (O Toi le Saint des Seins), que Tu puisses être l'assidu protecteur de la ferme; de sorte que, si quelque personnage malhonnête devait profaner notre petit champ, il pourra en même temps t'honorer-- Mais silence! Je pense que tu sais tout ce qui suivra, "par derrière" lui.
84
To Priapus by Albus Tibullus concerning the inertia of his privy member Quid hoc novi est? Quid ira nuntiat deum? Silente nocte candidus mihi puer tepente cum iaceret abditus sinu, venus fuit quieta, nec viriliter iners senile penis extulit caput. Placet, Priape, qui sub arboris coma soles, sacrum revincte pampino caput, ruber sedere cum rubente fascino? At, o Triphalle, saepe floribus novis tuas sine arte deligavimus comas, abegimusque voce saepe, cum tibi senexve corvus impigerve graculus sacrum feriret ore corneo caput. Vale nefande destitutor inguinum, vale Priape: debeo tibi nihil. Iacebis inter arva pallidus situ, canisque saeva susque ligneo tibi lutosus affricabit oblitum latus. At o sceleste penis, o meum malum, gravi piaque lege noxiam lues. Licet querare, nec tibi tener puer patebit ullus, imminente qui toro iuvante verset arte mobilem natem, puella nec iocosa te levi manu fovebit apprimetve lucidum femur. Bidens amica Romluli senis memor paratur, inter atra cuius inguina latet iacente pantice abditus specus, vagaque pelle tectus annuo gelu araneosus obsidet forem situs. Tibi haec paratur, ut tuum ter aut quater voret profunda fossa lubricum caput. Licebit aeger angue lentior cubes, tereris usque, donec (a miser! miser!) triplexque quadruplexque compleas specum. Superbia ista proderit nihil, simul vagum sonante merseris caput luto. Quid est, iners? Pigetne lentitudinis? Licebit hoc inultus auferas semel, sed ille cum redibit aureus puer, simul sonante senseris iter pede, rigente nervos excubet libidine, et inquietus inguina arrigat tumor, neque incitare cesset usque dum mihi venus iocosa molle ruperit latus. Quelles est donc cette nouvelle? Qu'annonce ainsi la colère des dieux? Quand dans la nuit silencieuse un beau garçon s'étendit sur Moi couché sur ma chaude poitrine, Mon désir était tranquille, Mon amorphe pénis, n'a également pas, courageusement soulevé sa tête sénile. Cela te plait-il, Priapus? qui sous le feuillage d'un arbre consacre Ton art, Ta queue sacrée encerclée de feuilles et de tiges de vigne, colorée pour reposer dans les rubicons fascinants. Mais, O Triphallus, souvent ai-je tressé tes couilles de fleurs fraîches avec des soins affectueux; et souvent ai-je fait déguerpir de mes cris un corbeau âgé ou un chouca actif quand il allait picoter Ton Bidule sacré avec son bec surexcité. Adieu à Toi, Priapus, je ne Te dois rien. Adieu, abandonneur impétueux des jeux interdits, Tu devras moisir, négligé de tous dans la glèbe; un chien sauvage pissera continuellement sur Toi, ou un sanglier sauvage viendra frotter contre Toi ses flancs remplis de boue. O père maudit du pénis, à qui je dois ma calamité, Tu dois être puni de ces injures avec une sévère et pieuse expiation. Tu ne peux Te plaindre: aucun tendre jeune homme ne rapportera à qui que ce soit que, sur le lit de ses gémissements, usant de Ton art, tu as pu tordre ses fesses mobiles. Ni une fille sportive ne viendra avouer T'avoir caressé de sa main douce, ou avoir pressé contre Toi ses cuisses lubriques. Une maîtresse avec deux dents est disposée pour cela, qui peut rappeler à l'esprit le temps de Romulus; et sur son échine sombre et sa peau lâchement étirée, couverte de gel et pleine de moules et de fils d'areignée, le gardien bloquant l'entrée. C'est celui préparé pour Toi, celui qui, trois fois en quatre temps, son fossé sans fond pourra engloûtir Ta tête lubrique. Aussi faible et languissant que Tu puisses être, Tu devras t'y embroussailler encore et encore jusqu'à ce que, O misérable déchet, par trois fois, et par quatre fois tu remplisses sa cavité. Et maintenant la fierté ne Te servira à rien lorsque Ton chef tournoyant plongera dans la fange éclaboussante. Pourquoi Ton jardin est-il désert? cette amorpherie ne Te déplais-t-elle pas? Cette fois-ci Tu peux Te priver de Ta vigueur en toute impunité. Mais quand ce garçon au corps d'or reviendra, pendant que Tu entendras le son de son pas sur le sol, à ce moment, laisse soudainement un gonflement agité exciter de convoitise Ton Nerf-inactif et soulève Tes parties privées; ne le laisse cesser d'inciter Tes sens de plus en plus jusqu'à ce que la folâtre Vénus ait eut raison de Tes faibles forces.
PriapusPriapusPriapusPriapusPriapusPriapusPriapusPriapus


Marco Polo ou le voyage imaginaire (interprétation d'un texte ancien, avril 2003) ©2003 Jean-Pierre Lapointe
Musique empruntée aux archives du Web.

85