(toucher le priape pour retourner au début du récit et lire une Introduction au Priapus.)
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To Priapus
By Marcus Valerius Martialis
Non horti neque palmitis beati
sed rari nemoris, Priape, custos,
ex quo natus es et potes renasci,
furaces, moneo, manus repellas
et siluam domini focis reserues:
si defecerit haec, et ipse lignum es.
Priapus, gardien non pas d'un jardin
ni de la vigne sacrée mais de la petite plantation
d'où Tu es né et peut encore renaître.
Je T'avertis, chasse ces mains voleuses
et préserve le bois de Ton Membricule
pour le foyer de Ton maître, sinon,
l'image qui supporte Ton Membricule
brûlera avec lui.
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To Priapus
Vere rosa, autumno pomis, aestate frequentor
spicis; una mihi est horrida pestis hiemps.
Nam frigus metuo et vereor, ne ligneus ignem
hic deus ignavis praebeat agricolis.
Au printemps je fais Mes dévotions avec des roses,
en automne avec des pommes,
en été avec des couronnes de blé,
mais l'hiver est une saison horriblement pestilentielle pour Moi.
parce que Je crains le froid, et que Je suis appréhensif,
Moi un dieu en bois, pour qu'en cette saison,
les ignorants péquenauds se fassent un feu de Moi.
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Priapus
by Caius Valerius Catullus
Ego haec, ego arte fabricata rustica,
ego arida, o viator, ecce populus
agellulum hunc, sinistra et ante quem vides,
erique villulam hortulumque pauperis
tuor malaque furis arceo manu.
Mihi corolla picta vere ponitur,
mihi rubens arista sole fervido,
mihi virente dulcis uva pampino,
mihi caduca oliva, cocta frigore.
Meis capella delicata pascuis
in urbem adulta lacte portat unbera,
meisque pinguis agnus ex ovilibus
gravem domum remittit aere dexteram,
teneraque matre mugiente vaccula
deum profundit ante templa sanguinem.
Proin, viator, hunc deum vereberis
manumque sursum habebis. Hoc tibi expedit,
parata namque crux stat ecce mentula.
"Velim pol" inquis? At pol ecce vilicus
venit, valente cui revulsa bracchio
fit ista mentula apta clava dexterae.
Moi, O voyageur, formé d'un art rustique
à partir d'un peuplier au bois sec,
garde ce petit champ que tu vois sur ta gauche,
et la petite maison et le petit jardin de son propriétaire indigent,
et éloigne les mains avides du voleur.
Au printemps une guirlande teintée de multiples couleurs est placée sur Moi;
l'été quand il fait déjà chaud, un grain vermeil ;
en automne un succulent faisceau de raisin avec toutes ses petites pousses,
et dans le froid amer de l'hiver, l'olive verte et tendre.
La fille tendre comme une brebie, venue de la ville jusqu'à mon pâturage,
soutient à peine ses mamelles dilatées par le lait ;
l'agneau bien-engraissé de mon parc à moutons
renvoie son propriétaire avec une lourde poignée d'argent;
et le tendre veau, au milieu des meuglements de sa mère,
donne son sang devant le temple des dieux.
Par conséquent, guerrier, tu dois éprouver de la crainte envers ce Dieu,
et il sera profitable à toi d'éloigner tes mains de Lui.
Parce qu'une punition est prévue -- un Membricule rugueusement formé.
Vraiment, je suis disposé, Je te le dis;
oui, vraiment, pour empêcher les fermiers de venir,
le même Membricule subtilisé d'entre mes cuisses
deviendra un gourdin entre mes puissantes mains.
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Priapus
also by Cams Valerius Catullus
Hunc ego, o iuvenes, locum villulamque palustrem
tectam vimine iunceo caricisque maniplis
quercus arida rustica fomitata securi
nutrior. Magis et magis fit beata quontannis!
Huius nam domini colunt me deumque salutant
pauperis tuguri pater filiusque adulescens,
alter assidua colens diligentia, ut herbae
asper aut rubus a meo sint remota sacello,
alter parva manu ferens saepe munera larga.
Florido mihi ponitur picta vere corolla,
primitus tenera virens spica mollis arista,
luteae violae mihi lacteumque papaver
pallentesque cucurbitae et suave olentia mala,
uva pampinea rubens educata sub umbra.
Sanguine haec etiam mihi (sed tscebitis) arma
barbatus linit hirculus cornipesque capella.
Pro quis omnia honoribus nunc necesse Priapo est
praestare et domini hortulum vineamque tueri.
Quare hinc, o pueri, malas abstinete rapinas.
Vincinus prope divers est neglegensque Priapus.
Inde sumite, semita haec deinde vos feret ipsa.
Cet endroit, jeunesses, ainsi que les marécages
de chaumes tressées, de brindilles d'osier et de paquets de carex,
et Moi, découpé à partir d'un chêne sec par une hache rustique,
je les protège maintenant, de sorte qu'ils prospèrent de plus en plus chaque année.
Pour ses propriétaires, le père de l'humble hutte
et son fils -- tous les deux hommes-mariés -- me révèrent
et me saluent comme leur Dieu;
celui qui laboure avec une diligence assidue de sorte
que les mauvaises herbes et les ronces
puissent être maintenues hors de Mon sanctuaire,
l'autre M'apporte souvent de petites offrandes avec gratitude.
Sur Moi est placée une guirlande de fleurs printannières
teintée de mille couleurs et de lames d'oreilles
d'un maïs d'un beau vert tendre et fraichement coupé.
Des violettes de couleur safran, du pavot d'une teinte orangée,
des courges blêmes, des pommes au parfum délicieux,
et des grappes de raisin pourpré
développées à l'ombre des vignes Me sont offertes.
Parfois même, (mais n'en dites mot aux autres Dieux)
le bouc encorné et la chèvre aux pieds cornus
arrosent mon autel de leur sang:
pour ces honneurs, Moi Priapus,
je suis lié en retour à faire n'importe quoi,
qui font partie de Mes devoirs,
de prendre strictement garde du petit jardin et de la vigne de Mon maître.
Pour que, O jeunes hommes, s'absteniez de tous vos chapardages ici.
Notre prochain voisin est riche et son Priape est négligé.
Croyez-M'en; ce chemin alors vous mènera à ses propriétés secrètes.
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To Priapus
also by Caius Valerius Catullus
Hunc lucum tibi dedico consecroque, Priape,
qua domus tua Lampsaci est quaque cella, Priape.
Nam te praecipue in suis urbibus colit ora
Hellespontia, ceteris ostrior oris.
Cette plantation je la dédie et consacre
à Toi, Priapus, dont la maison est à Lampsacus,
et fais prospérer cette terre à bois, Priapus;
car Toi, tu préfères les villes côtières de l'Ellespont
qui sont plus riches en huitres que toutes les autres rives,
pour augmenter le lustre des dévotions à Ton Membricule.
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Epigramme Priapus
Toi qui terrifie les hommes
de Ton pénis et de ta faucille sodomite,
protèges ces quelques hectares de terre éloigné.
Ainsi dans ces vergers ne pourront se présenter
aucun voleur âgé, mais seulement
des garçons pubères
ou une jolie fille, portant de longs cheveux.
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Priapus
Je ne suis pas formé de l'orme fragile,
ni cette Colonne qui me prolonge
et qui se tient érigée avec ses veines rigides,
elle ne provient pas d'un bois pris au hasard,
mais est produite à partir d'un cyprès à feuilles persistantes
que ne craint ni moins qu'une pleine centaine de générations
non plus que la décadence d'une longue sénélité.
Ceci Te fait, qui que tu puisses être, O Malfaisant, craindre;
car si, même avec tes mains avides, tu devais saccager
les plus petits chiffons de grappe
sur les veines de Mon Membricule,
quand bien même tu souhaiterais t'y opposer,
un figuier greffé d'une branche de cyprès y regermerait.
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Priapus
Un voleur Cilicien de rapacité fort bien reconnue
voulut voler un certain jardin;
mais aussi grand qu'était le jardin, O Fabullus,
il y avait rien d'autre qu'un vulgaire buste en marbre de Priapus.
Ne désirant pas retourner les mains vides,
le Cilician vola Priapus lui même.
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Priapus
Non rudis indocta fecit me falce colonus:
dispensatoris nobile cernis opus.
Nam Caeretani cultor ditissimus agri
hos Hilarus colles et iuga laeta tenet.
Aspice quam certo uidear non ligneus ore
nec deuota focis inguinis arma geram,
sed mihi perpetua numquam moritura cupresso
Phidiaca rigeat mentula digna manu.
Vicini, moneo, sanctum celebrate Priapum
et bis septenis parcite iugeribus.
Aucun paysan ignare n'aurait pu me former
que maladroitement avec sa faucille :
le noble travail manuel du steward en est ici la preuve.
Pour le plus influent cultivateur des terres du Caeretan,
Hilarus, possède ces collines et ces pentes joyeuses.
Contemplez, avec ces formes particulières,
que je ne semble pas être en bois,
ni que je porte des ustensiles-concaves consacrés à la cuisine,
mais un impérissable Membricule
fait d'un cyprès éternel, digne de la main de Phidias,
qui se dresse rigide de lui même.
Voisins, je vous avertis,
adorez le Priape sacré et respectez les quatorze champs.
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Priapus
Si vis esse satur, nostrum potes esse Priapum:
Ipsa licet rodas inguina, purus eris.
Si vous le desirez pour apaiser votre faim,
vous pouvez manger mon Priape;
vous pouvez même mâchez ses caractères secrets,
il restera toujours pur.
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Priapus
Olim truncus eram ficulnus, inutile lignum,
cum faber, incertus scamnum faceretne Priapum,
maluit esse deum. deus inde ego, furum aviumque
maxima formido; nam fures dextra coercet
obscaenoque ruber porrectus ab inguine palus;
ast importunas volucres in vertice harundo
terret fixa vetatque novis considere in hortis.
Huc prius angustis eiecta cadavera cellis
conservus vili portanda locabat in arca;
hoc miserae plebi stabat commune sepulcrum,
Pantolabo scurrae Nomentanoque nepoti:
mille pedes in fronte, trecentos cippus in agrum
hic dabat, heredes monumentum ne sequeretur.
Nunc licet Esquiliis habitare salubribus atque
aggere in aprico spatiari, quo modo tristes
albis informem spectabant ossibus agrum;
cum mihi non tantum furesque feraeque, suetae
hunc vexare locum, curae sunt atque labori,
quantum carminibus quae versant atque venenis
humanos animos. Has nullo perdere possum
nec prohibere modo, simul ac vaga luna decorum
protulit os, quin ossa legant herbasque nocentis.
Vidi egomet nigra succinctam vadere palla
Canidiam pedibus nudis passoque capillo,
cum Sagana maiore ululantem. Pallor utrasque
fecerat horrendas aspectu. Scalpere terram
unguibus et pullam divellere mordicus agnam
coeperunt; cruor in fossam confusus, ut inde
manis elicerent animas responsa daturas.
Lanea et effigies erat altera cerea; maior
lanea, quae poenis compesceret inferiorem;
cerea suppliciter stabat servilibus, ut quae
iam peritura modis. Hecaten vocat altera, saevam
altera Tisiphonen; serpentes atque videres
infernas errare canes, Lunamque rubentem,
ne foret his testis, post magna latere sepulcra.
Mentior at si quid, merdis caput inquiner albis
corvorum, atque in me veniat mictum atque cacatum
Iulius et fragilis Pediatia furque Voranus.
Singula quid memorem,? quo pacto alterna loquentes
umbrae cum Sagana resonarint triste et acutum,
utque lupi barbam variae cum dente colubrae
abdiderint furtim terris, et imagine cerea
largior arserit ignis, et ut non testis inultus
horruerim voces Furiarum et facta duarum:
nam, displosa sonat quantum vesica, pepidi
diffissa nate ficus: at illae currere in urbem;
Canidiae dentis, altum Saganae caliendrum
excidere atque herbas atque incantata lacertis
vincula cum magno risuque iocoque videres.
Il y a de cela très longtemps,
je n'étais que le tronc d'un arbre de figuier sauvage,
un bois inutile, quand l'artisan,
incertain s'il allait faire un banc ou un Priapus en bois,
a préféré que je sois un Dieu.
Alors, Moi, je devins un Dieu,
et pour les voleurs et les oiseaux,
le plus grand des épouvantails;
ma main droite surveillait les chapardeurs
et un rougeoyant piquet bottait les culs obcènes;
tandis qu'une canne fixée à ma tête
harcelait les oiseaux alarmés
en les empêchant de venir en masse
dans mes jardins récemment aménagés.
Dans les temps d'autrefois,
des corps étaient éjectés d'étroites cellules
et amenés par des frères-esclaves
pour être disposés dans des bières de fortune.
Il serait peu sage de ne rien faire et d'omettre,
aussitôt que la lune éphémère aura montré son visage resplendissant,
de ramasser ensemble les os séchés et les herbes malsaines.
C'était alors, pour les gens dans la misère, une sépulture usuelle,
entre autres pour Pantolabus le comique et Nomentanus le dépensier.
Mille pieds de façade, trois cent dans l'autre sens ,
une borne indiquait les limites, de peur que
la terre commémorative n'échappe aux héritiers.
Maintenant on peut peupler l'Esquiliae devenu plus salubre,
et se promener sur la terrasse, sous le soleil, où,
récemment, j'ai observé avec tristesse
que le sol avait été déformé par quelques ossements blanchis;
quant à moi, ni voleurs ni bêtes sauvages habitaient ce lieu
pour l'infester causant autant d'ennui et de travail
que ces femelles qui, de leurs chants magiques et leurs venins,
ont transformé l'esprit des gens.
De mes propres yeux j'ai vu Canidia
ceinte de haut en bas de vêtements noirs,
marchant pieds nus et les cheveux ébouriffés,
avec Sagana l'aînée, lançant des cris stridents
(leur pâleur leur donnant un aspect horrible),
ils commencaient à griffer le sol avec leurs ongles,
et avec leurs dents, arrachaient
des morceaux de repas d'une brebie-agnelle toute noire;
le sang était versé dans un fossé d'où, depuis,
les ombres de la mort peuvent se lever et les esprits donner leurs réponses.
Et il y avait une effigie de laine et une autre en cire;
la plus grande en laine, par des punitions, tenait en échec les esprits inférieurs.
La figure en cire qui se tenait docilement debout
comme d'une manière servile, était maintenant sur le point de périr.
L'une était la sorcière Hecate, l'autre la sauvage Tisiphon;
et les serpents pouvaient vous faire imaginer,
errant avec des chiennes engendrées de l'enfer,
et Luna, rougissante, craignant, par sa présence,
être témoin de ces faits et gestes,
s'était cachée derrière les grandes pierres du tombeau.
Mais si je m'étais étendu dans quelquechose,
ma tête aurait pu être souillée par les corbeaux blancs assourdissants,
et sur moi pouvait venir pisser et glousser Julius
et le fragile Pediatia ainsi que Voranus le voleur.
Pourquoi dois-je exposer ces choses?
De quelle façon et avec quelles autres intonations
ces spectres avec Sagana ont pu donner des sons si tristes et si stridents?
Et comment la barbe d'un loup avec ses canines
comme celles d'un serpent-tacheté se sont-ils cachés en secret dans le terreau;
et pour l'image de cire, qui éclatait en d'énormes flammèches de feu;
et comment, en témoin impuissant à me venger,
j'étais englouti par les cris et les actes des furieuses jumelles?
Puis j'ai pété, avec le son que ferait une vessie,
mes fesses de bois d'arbre-figuier se sont fendues.
Après quoi elles se sont précipitées à la ville;
les fausses dents de Canidia et la haute coiffure de Sagana,
avec ses bracelets ensorcelés sur ses bras,
dégringolèrent sur le sol et les herbes,
on pouvait entendre de loin leurs éclats de rire et leurs plaisanteries.