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Le viol de la jeune fille warrior,
Acte II d'un conte érotique se déroulant durant une guerre civile hypothétique.



jeune fille warrior

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"Le bruit assourdissant des palles de deux hélicoptères attira notre attention, ils étaient stationnés là, tout près, dans le vaste dégagement face à une petite église de bois, un nuage de poussière enveloppait l'atmosphère."

jeune fille warrior
"Il y avait des soldats de l'armée confédérale, des miliciens et surtout, beaucoup d'indiens masqués, ils arboraient fièrement les sinistres étendards des warriors; ils étaient actifs et ils refoulaient avec rudesse d'autres hommes, des femmes, des enfants jusqu'à l'intérieur de l'église. On pouvait entendre des plaintes imperceptibles venant de l'intérieur de l'église. Des personnages vêtus de longues vareuses blanches sortaient précipitamment de l'église, ils transportaient avec minutie, d'étranges contenants d'où se dégageait un nuage, comme une vapeur blanche: de l'hydrogène liquide sans doute. Ils entassaient délicatement les précieux contenants, à l'intérieur des hélicoptères qui repartaient aussitôt."

"J'ai alors compris ce qui se passait. Il me fallut peu de temps pour repérer les signes indiquant que ces engins venus du ciel avaient une vocation médicale. Je ne pouvais les identifier correctement, les noms sur la carlingue avaient été maquillés de façon maladroite outre la présence d'une croix rouge. Puis ils s'envolèrent: l'un en direction de l'ouest, l'autre vers le Sud."

"Plus loin et à faible distance, je voyais des blindés immobiles, ils étaient blancs et ne portaient aucune trace de combat; des soldats insouciants étaient étendus nonchalamment sur leurs flancs, ils regardaient la scène avec indifférence; tout autour d'eux, dans le désordre, il y avait les restes d'un repas, des bouteilles de bière et leurs casques bleus, d'un bleu immaculé, la couleur d'un ciel sans nuages."

jeune fille warrior


"Mes compagnons s'animaient, je comprenais leur envie folle de foncer sur l'ennemi. C'était aller à la mort; nos forces étaient inférieures, l'effet de surprise ne suffirait pas, nous avions peu de munitions, les soldats de l'ONU prendraient parti pour l'autre camp, ils l'avaient toujours fait. J'ai alors ordonné qu'on se replie; je pense encore à cela et j'ai des remords depuis."

Elle me serre très fort. Je sens qu'elle ne m'écoute plus, elle a une folle envie de baiser. Elle s'active comme pour se laisser empaler. Je suis là près d'elle, répondant à ses gestes, et cela ne suffit pas à apaiser mon esprit.

"Depuis le départ des hélicos, un certain calme était revenu. On entendait plus distinctement les plaintes venant de l'intérieur de l'église. Le feu dévorait déjà l'intérieur de la petite église de bois, les flammes s'attaquaient aux vitraux et les faisaient briller comme l'Enfer. Les plaintes devenaient des cris d'angoisse, et puis, plus rien, rien que le silence et la mort; les soldats mal à l'aise feignaient de ne pas voir la scène."

Elle se détache momentanément de moi et me regarde avec un air d'incrédulité, puis elle se love de nouveau, indifférente sans doute.

- Tight me up, me dit-elle.
dead frogs
"Des coups de feu partirent de notre groupe, des tirs aux pigeons, pour la forme et d'une façon indisciplinée, sur des warriors surpris; cela nous coûta quelques hommes encore. Un geste désespéré, comme celui de nos politiciens qui ont foutu le pays dans le gouffre, pour avoir suivi la politique du pire. Ils attendent encore le dénouement, assis confortablement dans leurs sièges rembourrés de l'Assemblée Nationale. Là-bas, il n'y a pas de warriors, il n'y a pas de "milices serbes", il n'y a que la tranquille assurance d'une commune certitude, l'insouciance artificielle de la tribu."

jeune fille warrior
"Nous réussissions à atteindre le village. Il était désert. Nous contournions les maisons. Le calme nous rassurait et nous circulions sans trop de crainte en cherchant un endroit propice pour passer la nuit."

"Nous avons été soudainement surpris par une rafale de mitraillette, venue de nulle part, deux de nos hommes furent foudroyés. C'était la débandade, la tension s'installa de nouveau. Nous nous sommes regroupés, nous cherchions à localiser l'endroit d'où provenaient les tirs. Nos mouvements étaient, cette fois-ci, planifiés, ils déclenchèrent quelques rafales infructueuses de la part du snipper; nous réussissions ainsi à le localiser; les tirs provenaient d'une des fenêtres de l'étage supérieur d'un vaste entrepôt."

"Nous avons contourné le bâtiment et foncé à l'intérieur en vue de surprendre et d'abattre le snipper avant qu'il ne fasse d'autres victimes, des civils, des compagnons de lutte."

"Nous avons investi le bâtiment désaffecté; il y avait un grand escalier à découvert qui menait à l'étage supérieur où devait se trouver le snipper. Aussitôt parvenus à l'étage, nous avons déchargé nos mitraillettes, balayant l'espace de la grande pièce avant même d'avoir pu localiser le tireur. Il répliqua d'une décharge d'arme lourde, nous perdions ainsi un autre homme, il s'écroula lourdement sur le parquet de bois."
jeune fille warrior
- J'vais te tuer, salopard.
jeune fille warrior

"Pris d'une colère hystérique, un compagnon fonça à découvert et déchargea son arme dans la direction d'où provenaient les tirs. Puis, après de longues secondes pendant lesquelles le bruit du crépitement des armes se répercuta par tout le bâtiment, ce fut le silence, un silence de mort. Un corps s'écrasa lourdement au sol. Nous avions atteint le snipper. On s'est regardé, hésitant à se dégager des fines colonnes d'acier du bâtiment qui nous avaient protégés tant bien que mal des tirs directs."

"Je m'avançais prudemment en direction des fenêtres. Le corps du snipper était là, ensanglanté, gisant sur le parquet de bois franc. Il avait bougé, mais il était impuissant à récupérer son arme qui gisait là à peu de distance. J'appuyais le canon de mon AK 45 sur son front, et j'appelais mes compagnons: je leur criais d'avancer, il n'y avait plus de danger."

- Kill me, kill me, kill me now. If you don't kill me, I will kill you.

" C'était une voix de femme; je m'approchais pour mieux la dévisager et je reconnaissais, les traits d'une jeune indienne, elle était encore adolescente, une écolière sans doute."

Marco Polo ou le voyage imaginaire (Contes et légendes, septembre 1996) © 1996 Jean-Pierre Lapointe
Trame sonore empruntée aux archives du Web: Musique de Nirvana


ACTE III