Les copulations cosmiques de la femme libellule
Acte III d'un conte érotique mettant en scène une femelle androïde venue d'Alpha



androïde
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Et Sarah riait de bon coeur. Elle se jouait peut-être de moi, prétextant la naïveté, exploitant ainsi mes propensions aux envolées lyriques; elle se libérait ainsi des discours sectaires qui meublaient sans doute ses trop longues soirées passées avec ses coreligionnaires kibboutznik investis d'une futile mission biblique.

- "C'est aussi peut-être cela l'univers, l'idée que nous nous en faisons, et que l'existence serait le résultat de nos imaginations et que la réalité ne serait en fait qu'un vaste rêve que nous ferions."

Mes propos la faisait sourire,galaxie andromède elle argumentait toujours comme pour me provoquer et me pousser vers des hypothèses toujours plus enivrantes.

Et je revenais fouiller son corps, avec passion, sans pudeur comme pour nous prouver de la réalité de la chose, du plaisir, des jeux et de l'amour encore inassouvi, et cela n'était pas un rêve.

- "As-tu déjà joué avec des fourmis?" lui demandais-je: "Tu les manipules avec un bâton, elles s'agitent, elles ne savent pas d'où vient le mal, le cataclysme qui perturbe leurs habitudes; et pourtant je suis là, un être matériel de chair et d'os, je suis incapable de communiquer avec les fourmis autrement qu'en perturbant leur quotidien avec un bâton; incapable de me définir à elles, de transmette ce que je suis et ce que je veux; le fait de manger, de baiser, de mourir, comme les fourmis mangent, baisent et meurent aussi; elles interprètent sans doute ma présence comme celle d'un être supérieur, un Dieu, leur Dieu tout puissant et impalpable. Pourquoi ne serions-nous pas également manipulés de là-haut par un être de chair et d'os, impalpable, impuissant à nous communiquer son état d'être et que nous appellerions Dieu, Yahvé ou autre chose."

objet non identifié

- "Ne serais-tu pas toi-même une fourmi belle Sarah? Cette verge qui s'agite sur ton ventre et que tu ne cesses de repousser n'est pas la verge de Yahvé mais bien la mienne - impétueuse verge de chair rigide à la conquête de ta vulve bien tranquille - ne serais-tu pas comme une fourmi belle Sarah? Ouvre- toi donc belle fourmi, à la parole de ce Dieu de chair, ce linga impétueux plein du liquide nourricier qui inventa la vie et qui ne te veut que du bien!"

- "Pourquoi n'y aurait-il pas là des extraterrestres, des êtres de chairs et d'os au d'autres matières, d'antimatières, vivant là tout près, puissants et impalpables, et qui s'amusent à perturber nos vies, et qui sont impuissants à communiquer, à entrer en contact avec nous, et qui ne sauraient remplir ton ventre du savoureux élixir nourricier que je prodigue et que ta vulve me refuse mais que ton gosier déguste avec tant de gourmandise?"
Elle riait et nous en restions là, immobiles à admirer le ciel.

- "Tu vois, je voudrais être ailleurs dans le Cosmos. J'aurais aimé un ciel différent; et pourquoi pas trois ou quatre planètes autour de cette lune si belle... des planètes qui danseraient un ballet ininterrompu devant nos yeux, des planètes de grosseurs, de couleurs, et aux trajectoires différentes, ne serait-ce pas merveilleux?"

- "Et pourquoi pas une belle androïde venue d'Alpha ou d'ailleurs et qui se laisserait prendre par le bel étalon que je suis, Sarah ne serais-tu pas jalouse?"

Elle s'en amusait mais elle semblait se contenter de ce ciel étoilé et de la lune scintillante.

- "C'est bien ainsi." Disait-elle, puis j'ajoutais.

- "Je suis certain que cela existe ailleurs, une preuve de l'imperfection de notre système solaire; il y a certainement quelque part dans l'univers une planète comme la nôtre autour de laquelle gravitent plusieurs autres planètes aussi rapprochées et étonnantes que cette lune si radieuse, et qui s'agitent en un spectacle grandiose, pour d'autres yeux que les nôtres, d'autres mondes plus privilégiés, et que nous n'atteindrons sûrement jamais."

Elle buvait mes paroles. Elle regardait le ciel mais ne semblait pas partager ces visions et cela ne la préoccupait pas. Elle se collait à moi. Et je reprenais mes caresses lubriques, je manipulais ses niches démesurées, je m'y enfonçais tête première, elle pressait fermement ces masses de chair mobiles contre mes tempes; je les mordillais, je les léchais, je me gavais des parfums qui migraient de ses pores, elle roucoulait et s'offrait une autre fois, comme une Mère nourricière à ce nourrisson déshydraté.

La lune était là omniprésente. Il y eut un obscurcissement passager, je m'étais sans doute assoupi, quand j'ouvris les yeux, le ciel était sensiblement plus lumineux.

La lune avait pris du poids, là face à nous, au niveau de l'horizon, dans toute sa plénitude, elle jetait une lumière envahissante dans le ciel.



horizonsystème
planétaireinconnu
cosmosunivers
Il y avait une autre planète légèrement plus petite de couleur bleu clair qui tranchait avec le blanc scintillant et tacheté de ce qui devait être la lune, elle apparaissait au trois-quarts derrière celle-ci et semblait s'en détacher; plus à gauche, une autre planète immense se détachait lentement de la ligne d'horizon et venait tracer un arc de cercle autour de l'astre lunaire, elle remplissait déjà le ciel étoilé, elle était deux fois plus grosse et de couleur jaune; plus loin à droite, une petite planète toute rouge se baladait de droite à gauche à l'horizontale en un mouvement erratique. Le spectacle était hallucinant. J'étais absorbé par le phénomène, Sarah n'existait plus, je rêvais sans doute. J'étais comme dans un autre état de conscience, un état de conscience cosmique.

marsespaceneptune
univershorizonsystèmepluton
planétaireinconnu
cosmosunivers
J'étais euphorique à la vue du spectacle, j'avais d'étranges sensations - presque sexuelles - les planètes s'animaient, jouaient un ballet invraisemblable dans le cosmos infini, comme si le spectacle m'était à moi seul destiné.

Marco Polo ou le voyage imaginaire (Contes et légendes, août 1998) © 1998 Jean-Pierre Lapointe
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ACTE IV