Les copulations cosmiques de la femme libellule
Acte II d'un conte érotique mettant en scène une femelle androïde venue d'Alpha



androïde


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Sarah m'écoutait religieusement. Elle était impressionnée par mes propos philosophiques, mon cynisme, mes boutades, elle si simple et si naturelle habituée qu'elle était aux langues de bois de ses coreligionnaires qui peuplaient les kibboutz. J'étais déconcertant, je représentais une certaine idée de l'aventure, où le sexe n'était plus qu'un illusoire aboutissement.

Elle me guidait jusqu'au paroxysme de la jouissance sexuelle puis elle se dérobait, se limitant à une expérience extrasensorielle, elle ne s'aventurait jamais au-delà les limites de l'inconscience. J'en étais frustré, je voulais vaincre ses inhibitions, et je repartais de nouveau comme un indomptable aventurier à la conquête de son insondable psyché.

Je ne manquais jamais de moduler mes propos de sorte qu'ils facilitent mes démarches lubriques. Elle se collait à moi, buvant mes paroles.

neptune

Et mes gestes accompagnaient mes propos. Elle disait:

- "Je connais des gens qui ont été enlevés par des extraterrestres et sur lesquels on a procédé à des manipulations génétiques; on leur enfonçait des aiguilles dans le corps."

Elle semblait croire ces choses. Je lui répondais:

- "Je connais quelqu'un, un extraterrestre d'une certaine façon muni d'une aiguille débordante d'un plasma infaillible et qui est tout disposé à des manipulations génétiques sur toi, petite princesse biblique."

J'approchais mon phallus bandé comme un ressort de sa vulve entrouverte. Elle se laissait faire, se laissait violer par ce lubrique gourou jusqu'à la limite de l'inconscience, puis elle se dégageait subtilement, murmurait des propos incohérents, câline, elle échappait à mon étreinte et mon sperme allait choir sur son jean, sur ses cuisses entrouvertes, sur son ventre, dans sa bouche... Elle ne se donnait jamais jusqu'à l'ultime sacrifice.

Et les voyageurs extraterrestres s'emparaient de nouveau de son subconscient. J'allais devoir les en déloger.

lune

sol lunairesol lunairesol lunairesol lunaire
- "Comment peut-on imaginer petite Sarah, que des voyageurs extraterrestres puissent aborder notre monde en ce moment même, en tenant compte de la distance des autres systèmes solaires et en supposant qu'ils aient à voyager à la vitesse de la lumière, ils auraient dû entreprendre le voyage avant même l'apparition du système solaire? C'est comme trouver un cheveu de la sombre crinière de Sarah dans l'océan de sable du Negev."



- "Philosophiquement, il est tout à fait plausible d'imaginer qu'il pourrait exister d'autres mondes que le nôtre. Il est cependant improbable petite Sarah qu'un prince d'Alpha ou d'ailleurs vienne un jour te baiser, compte tenu de la distance entre les mondes et de la brièveté de chacun d'eux par rapport à la vie de l'Univers; l'extraterrestre petite Sarah, c'est bien moi et il est tout disposé à accomplir le travail à la place du visiteur venu d'Alpha du Centaure ou d'ailleurs."

Où est SarahEst-elle cachée quelque part
Ou est-ceLa femme libellule
qui se cache derrièrela nébuleuse Orion

Et elle recommençait à s'attendrir et à m'enlacer comme une jouvencelle. Je voyageais librement sur son corps de Mère castratrice, glissant mon sexe entre ses seins qu'elle engloutissait au plus profond de son oesophage.

- "Lors de mon séjour en Écosse, nous longions le Loch Ness; tu connais le fameux monstre du Loch Ness?"

- "Oui, oui," répondit-elle, "j'ai lu des choses sur le sujet."

- "Il y avait un bâtiment abritant un petit musée, un laboratoire rempli d'instruments ésotériques, quelques scientistes, leur tâche consistait à prouver l'existence du fameux monstre; on voyait des photos - en apparence truquées - d'apparitions du monstre, mais aucune preuve tangible; heureusement d'ailleurs pour le ministère du tourisme et pour notre inconscient collectif, comment pourrait-on sans cela s'abreuver de tous ces mystères?"

- "Mais le monstre est bien là Sarah, il existe, ses restes reposent à jamais sous 100 mètres de boues au fond du Loch Ness et personne n'en saura jamais rien; il aura échappé à la reconnaissance de l'homme, comme un vulgaire fantôme, il aura vécu sa vie propre, dans son univers, et en dehors des hommes; c'est ça l'univers, la possibilité pour d'autres mondes d'exister, d'avoir une conscience propre en dehors de la conscience des minuscules terriens que nous sommes."

Voici Sarahou est-ce la femme libellule Qui dévoile sa nudité derrière
la Constellation du Cheval


Et Sarah riait avec détachement. Elle était touchante, je l'embrassais et je recommençais mes périlleuses investigations charnelles sur son corps bronzé de belle Aphrodite.

- "Tu me diras Sarah: à quoi bon pour les choses et les êtres d'exister si nous n'avons conscience de cette existence? Comme si l'existence n'était possible qu'en relation avec l'homme; et c'est bien là toute la question, que l'univers n'est pas centré sur l'homme, qu'il existe des mondes centrés sur leur propre monde, inconscients de l'existence d'autres mondes, de notre monde, que cela est ainsi la preuve de notre insignifiance dans le Cosmos, ce que nous ne voulons pas accepter étant trop imbus de nous-mêmes, comme si nous refusions d'être autre chose que le centre de l'Univers..."



Marco Polo ou le voyage imaginaire (Contes et légendes, août 1998) © 1998 Jean-Pierre Lapointe
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ACTE III