Les portes de l'enfer
Achéron
L'Achéron


CHOIX DES ESCALES


Escales dans l'enfer de l'Achéron:

Je veux mourir.......Destins

Ce remords..............................................Triste vengence

Plaintes................................Déveine

Tristesse............Âme


le regard de Mona Lisa


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Je veux mourir





sommeil
Pour aller n'importe où
Dans mes passés faillis
Retourner un oeil sur demain
Ou ne plus voir qu'un rien
Je veux partir
Loin de ce qui est
Loin de ce qui sera
De ce qui ne sera plus
M'exiles dans un sommeil
Qui trompe mes pleurs
Où le songe n'est qu'irréalité
Où je puisse enfin exister
Je veux partir
Loin de tout
Des touts qui me gangrènent
Dans une souffrante clameur
Je veux m'exiler
Sous l'étoile de l'irréalité
A la paresse d'un infini
Je veux enfin partir
Je veux mourir
mourir



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Destins

soleils

Les soleils qui brillent sont pour tous
Les routes longues qui les reflètent
comme des feux, attendent qu'on les cherche.
Ces routes qui sont pour nous.
Au loin, comme un firmament
qu'il faut atteindre,
au détour du tournant.
Un amour peut-être,
Peut-être une peine?
C'est la route qui cache aux yeux
les destins, comme les destins
cachent aux hommes les routes.
Et la route, roule et roule comme la vie,
muette et sage et cruelle
Dans un cauchemar, dans une nuit.
Et les passants qui passent
sur cette vie par la route qui luit,
Voient ces soleils et ignorent
qu'ils sont plus d'ombres que de feux.
Eloignez-vous des rayons
qui vous brûleront,
Fuyez les vents doucereux
car ils caressent un peu trop.



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Ce remords

souvenir


Oh! nuit sombre.
Profonde misère,
D'un soir d'hiver,
Seul dans l'ombre.
Passé caverneux,
Des fous embrassements
Déments,
Vous êtes mes gueux.
Ne laissez-pas,
Non, ce souvenir,
S'enorgueillir
De mon trépas.
Effacez mon passage,
Sous la caresse,
D'un paysage
De détresse.
Oh! nuit sombre.
Profonde misère,
D'un soir d'hiver,
Seul dans l'ombre.
Je renie ce passé...
enferombredétresse




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Triste vengeance

triste

D'être triste,
De vouloir mourir,
Car la vie
Est triste.
Je soupire,
C'est l'ennui.
J'ai des soirs
Noirs,
Et des nuits
Que j'endors
Sur les trottoirs.
Ils sont mes dépotoirs.
J'ai manqué la barque
Qu'ils ont montée.
De m'évader
J'ai manqué.
Sur mon visage j'ai la marque
Annonçant mon coeur.
Les enfants ont peur
En me voyant passer.
S'empoisonne l'amour,
A me prendre les doigts.
Se morfondent les filles,
A souffrir mes joies.
Cherchez donc un matoir
Pour scalper mon crâne,
Mon crâne d'âne
Qui n'est qu'un dépotoir.
Faites la profonde fouille
Découvrant mes os,
Rejetez ma dépouille
comme on inhume les crapauds.
Je n'ai pas un ami,
De peur qu'il se déteigne,
Comme mon sang s'est rougi
Au contact de ma veine.
Triste vengeance
De la vie,
Et la revanche
D'un haï.

Triste humanité!........

soupir



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Plaintes

plainte

Mon âme est triste,
Pourtant je souris.
Je suis la foule qui vit,
Les amants qui rêvent
Aux bonheurs des fêtes;
Et mon âme est triste.
La lassitude des séjours,
Comme à la fin des jours,
Au réveil des cauchemars;
Comme le vent des départs,
Comme la tempête et la pluie,
Comme le songe de la nuit.
Mon âme est triste,
Triste de penser qu'un jour
Elle a subi l'amour,
Et que le froid destin
A dérobé cette main,
Qui voilait ce coeur.

Ce passé mystifié
D'un bonheur atrophié,
Ce léger bruissement de tulles
Au vent des crépuscules,
Ces soirs dansants
Aux profils des amants.

Je suis las de vivre.
Les jours se dérobent
Aux monotones dessins.
Des images tristes
Effacées dans les vents
Déments.

J'ai ce vent à l'âme.
Plus d'une âme,
Et une âme triste.
J'ai ce vent dément
En moi.

J'ai
la tempête qui gronde
Qui ronge le songe
Des passés obsédés,
Et les fous embrassements
De mes phobies endormies,

A la chaleur de la chair,
Du cadavre endimanché.
Cette âme lasse,
De l'amour du bien,
Du beau et du tendre;

Cette métamorphose,
La Méduse du sein
Gonflé de passion.

âmes
J'ai le mal qui crève.



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Âmes

Réveillez mes songes,
vous y verrez le noir,
Vous y verrez
des carrefours insondables,
Des bruits cyniques
et des jours sans espoir
Des amours isolés,
des joies inabordables.
Vous y verrez
songes
mon âme.



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Déveine

prédestination

C'est un mal qui s'acharne sur vous
impossible d'étouffer
comme une prédestination
ventouse d'une vengeance
qui suce vos joies
infinise le point final
maladie
éclope incurable
croc en jambe de vos réussites
colin-maillard à vos discours
discours mésentendus
sable mouvant
l'enlisement
pluie éternelle
un crâne vidé de tout
le gosier de cancer
vous bavez sur tout
on a plus besoin de vous.




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Tristesse

tristesse


Tristesse
Tristesse qui arrache des cris
souvenir
insaisissable
des anciennes images
la pensée soudaine de partir
frisson
pesant
et un coeur vidé de larmes
la tête trop pensante
dans les rêves finis
rires
des possédés
dépossédés
de joie
déséquilibre cérébral
vers des lieux inexistants
présence
de l'absence
l'infini
des illusions.



Marco Polo ou le voyage imaginaire (poésie 1955: les portes de l'enfer) © 2006 Jean-Pierre Lapointe


POUR QUITTER L'ACHÉRON ET ENTRER DANS L'ENFER DES FÉES


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