Le remède aux Aiguillettes (impuissance temporaire) Sache, O Vizir (Dieu soit bon pour toi!), que l'impuissance résulte de trois causes: - Premièrement, de l'attachement des aiguillettes. - Deuxièmement, d'une constitution faible et détendue. - Troisièmement, de l'éjaculation trop prématurée. Du traitement de l'impuissance temporaire. Pour traiter l'attachement des aiguillettes vous devez prendre le galanga, la cannelle de LaMecque, les clous de girofle, le cachou indien, la noix de muscade, les cubebs indiens, la bière d'asperge, la cannelle, le poivre persan, le thistle indien, les cardamomes, le pyrète, la graine de laurier, et des fleurs de giroflées. Tous ces ingrédients doivent être soigneusement pilonnés ensembles, et doivent être bues autant qu'il se peut, matin et soir, en bouillon, particulièrement en bouillon de pigeon; le bouillon de volaille peut, cependant, lui être substitué. On doit boire de l'eau avant et après. Le composé peut être aussi pris avec du miel, qui est la meilleure méthode, et donne les meilleurs résultats. L'homme dont l'éjaculation est trop précipitée doit prendre de la noix de muscade et de l'encens (oliban) mélangé avec du miel. Si l'impuissance résulte de la faiblesse, les ingrédients suivants doivent être pris dans du miel: à savoir, le pyrète, semence d'ortie, un peu de spurge (ou cevadille), gingembre, cannelle de LaMecque, et cardamome. Cette préparation fera disparaître la faiblesse et effectuera le traitement, avec l'assentiment de Dieu le Très-Haut! L'impossibilité de copuler, dû à l'absence de rigidité du membre, est également due à d'autres causes. Elle se produira, par exemple, lorsqu'un homme ayant son membre en érection, le sentira devenir flasque au moment même où il est sur le point de le présenter entre les cuisses de la femme. Il pense qu'il est impuissant, alors que c'est simplement le résultat, peut-être, d'un respect exagéré pour la femme, peut être d'une timidité déplacée, peut-être parce qu'il a observé quelque chose de déplaisant, ou à cause d'une odeur désagréable; finalement, dû à un sentiment de jalousie, inspiré par la réflexion que la femme n'est plus vierge, et a servi aux plaisirs d'autres hommes.