Sur les tromperies et tricheries de la Femme Sache, O Vizir (à qui Allah est bon!), que les stratagèmes de la femme sont nombreux et ingénieux. Leurs trucs pourraient mystifier Satan lui même, Allah le Tout-Puissant a dit: "les facultés trompeuses de la femme sont grandes" (Koran ChapXII, verset 28), et il a aussi dit: "les stratagèmes de Satan sont faibles" (Koran, chapVI, verse 38) Comparant les mots d'Allah aux ruses de Satan et de la Femme, contenues dans ces deux versets, il est aisé de voir combien sont grandes ces dernières. Histoire de l'homme trompé convaincu lui même d'Infidélité: On raconte qu'un homme est tombé amoureux d' une femme d'une grande beauté, possédant toutes les perfections imaginables. Il lui fit plusieurs avances, qui ont été repoussés; puis il s'est efforcé de la séduire par de riches présents, qui furent également déclinés. Il se lamenta, s'est plaint, et fut prodigue de sa richesse de façon à la conquérir, mais sans succès, et il se mit à décliner semblable à un spectre. Ceci dura pendant un certain temps, quand il rencontra une dame agée, qui devint sa confidente, à qui il se plaingnit de cette situation. Elle lui dit: "S'il plait à Dieu, je peux t'aider." Elle prit, sur le champ, la direction de la maison de la dame, de façon à l'interroger, mais arrivant chez elle, les voisins l'informèrent qu'elle ne pourrait entrer, parce que la maison était gardée par des chiennes féroces, qui ne laissaient entrer ni sortir quiconque, et dans leur férocité sautaient à la gorge des gens. Entendant cela, la vieille dame s'en réjouit, et se dit en elle-même: "Je réussirai, plaise à Dieu." Elle retourna à la maison et remplit un panier de morceaux de viande. Ainsi pourvue, elle retourna à la maison de la femme et entra. La chienne, en la voyant, se leva prête à sauter sur elle, mais elle lui montra le panier et son contenu. Aussitôt que la brute vit les viandes, elle montra sa satisfaction par les mouvements de sa queue et de ses narines. La vieille dame posa les paniers par terre et lui parla ainsi: "Mange, O ma soeur. Ton absence m'a été pénible; je ne savais pas ce qui t'était advenu, et je t'ai cherché pendant longtemps. Appaise ta faim!" Pendant que l'animal mangeait, et qu'elle le frappait, la maîtresse de maison sortit pour voir qui était là, et ne fut pas peu surprise de voir la bête, qui ne pourvait souffrir la présence de quiconque, être si amicale avec une personne étrangère. Elle dit: "O, vieille dame, comment connais-tu notre chien?" La vieille dame ne répondit pas, mais continua à caresser l'animal, et à proférer ses lamentations. Alors, lui dit la maîtresse de la maison, "Mon coeur seigne de vous voir ainsi. Dites-moi la raison de votre chagrin." "Cette chienne," dit la femme, "c'était autrefois une femme, et ma meilleure amie. Un beau jour elle a été invitée avec moi à un mariage; elle a mis ses plus beaux vêtements, et s'est parée de ses bijoux les plus fins. Nous sommes alors allés ensemble. Sur notre chemin nous avons été abordées par un homme, qui à sa vue a été saisi d'un amour des plus violent; mais elle ne l'écoutait pas. Alors il lui a offert des présents brillants, qu'elle a également refusés. Cet homme, la rencontrant quelques jours plus tard, lui a dit: "Succombez à ma passion, ou bien je prierai Dieu de vous changer en chienne." Elle répondit, "Conjurez-moi autant que vous voulez." L'homme alors appela les maledictions du ciel sur cette femme, et à elle a été changée en chienne, comme vous voyez ici. À ces mots la maîtresse de maison commenca à pleurer et à déplorer, disant, le "O ma mère! J'ai peur de subir le même destin que cette chienne." "Pourquoi, qu'avez-vous donc fait?" dit la vieille dame. L'autre lui répondit, "il y a un homme qui m'a aimé depuis longtemps, et j'ai refusé d'accéder à ses désirs, je ne l'ai pas écouté, bien qu'il ait gaspillé sa salive en supplications; et malgré les grandes dépenses qu'il a faites pour gagner mes faveurs, je lui ai toujours répondu que je ne devrais pas consentir; et maintenant, O ma mère, je suis effrayée qu'il pourrait demander à Dieu de me maudire." "Dites-moi qui est cet homme," dit la vieille femme, "par crainte que vous deveniez comme cet animal." "Mais comment le trouverez-vous, et qui pourrais-je lui envoyer?" La vieille femme réponduit, "Moi, ma fille! Je vous rendrai ce service, et je le trouverai." "Faites-vite, O ma mère, et voyez-le avant qu'il ne conjure Dieu contre moi." "Je devrais le trouver ce jour-çi," répondit la vieille femme, "et plaise à Dieu, vous le rencontrerez demain." Après quoi, la vieille femme pris congé, elle alla le même jour chez l'homme qui lui avait fait cette confidance, et lui dit qu'elle avait arrangé une rencontre pour le jour suivant. Ainsi, le jour suivant la maîtresse de la maison alla chez la vieille femme, parce qu'ils avaient convenu que le rendez-vous devrait avoir lieu à cet endroit. Quand elle arriva à la maison elle attendit un long moment, mais l'amoureux n'est pas venu. Aucun doute il avait été empêché de venir pour une raison importante. La vieille femme, réfléchissant à cette déconvenue, pensa en elle-même, "Il n'y a ni puissance ni force qu'en Dieu, le Tout Puissant." Mais elle ne pouvait pas imaginer ce qui avait pu le retenir. Regardant la femme, elle vit qu'elle était agitée, et il était évident qu'elle aurait voulu copuler avec chaleur. Elle devint de plus en plus agitée, et demanda, "pourquoi ne vient-il pas?" La vieille femme fit cette réponse, "O ma fille, surement une affaire sérieuse est survenue, nécessitant probablement un voyage. Mais je vous aiderai dans ces circonstances." Elle alors a mis son melahfa, et elle est allée rechercher le jeune homme. Mais c'était sans raison, car elle ne put le retrouver. Continuant toujours sa recherche, la vieille femme pensait, "Cette femme à ce moment-ci, désire ardemment un homme. Pourquoi ne pas choisir aujourd'hui un autre jeune homme, qui pourrait calmer son ardeur? Demain je retrouverai le vrai." Comme elle marchait et réfléchissait elle rencontra un jeune homme d'apparence agréable. Elle a immédiatement vu, qu'il pouvait être un amoureux convenable, et susceptible de l'aider dans sa perplexité; elle lui parle ainsi: "O mon fils, si je devais vous mettre en liaison avec une dame, belle, gracieuse et parfaite, vous lui feriez l'amour?" Si vous dites la vérité, je vous donnerai ce dinar en or!" répondit-il. La vieille dame, toute enchantée, prit l'argent, et le conduisit à sa maison. Maintenant, il arriva que ce jeune homme était le mari de la dame, ce que la vieille femme ignorait avant de l'amener chez-elle. Et la manière qu'elle s'en aperçut est ainsi: Elle est entrée d'abord dans la maison et dit à la dame, "J'ai été incapable de trouver la moindre trace de votre amoureux; mais, l'ayant raté, je vous ai amené quelqu'un pour assouvir vos désirs pour aujourd'hui. Nous réserverons l'autre pour demain. C'est Dieu qui m'a inspiré d'agir ainsi." La dame est alors allée à la fenêtre jeter un coup d'oeil sur celui que la vieille femme lui avait apporté, et, l'apercevant, elle reconnut son mari, qui allait tout juste entrer dans la maison. Elle n'a pas hésité, mais à la hâte mettant son melahfa, elle est allée directement le rencontrer, et le frappant au visage, elle a hurlé, "O! ennemi de Dieu et de vous-même, que faites-vous ici? Vous êtes sûrement venu avec l'intention de commettre l'adultère. Je vous avais suspecté depuis longtemps, et attendu ici chaque jour, alors que j'envoyais la vieille femme pour vous attirer à venir ici. Ce jour- même, je vous découvre, votre démenti est inutile. Et vous m'avez toujours dit que vous n'étiez pas un débauché! J'exigerai un divorce ce jour même, maintenant que je connais votre conduite!" Le mari, croyant que son épouse avait dit la vérité, est resté silencieux et confondu. Apprenez ceci de la perfidie de la femme, et de ce qu'elle est capable. L'histoire de l'amoureux contre son gré. On raconte qu'une certaine femme qui était désespérément amoureuse d'un de ses voisins, dont la vertu et la piété étaient bien connus. Elle lui déclara sa passion pour lui; mais, voyant ses avances constamment repoussées, malgré tous ses ruses, elle résolut d'avoir sa satisfaction néanmoins, et voici la manière qu'elle prit pour arriver à ses fins: Un soir elle informe sa négresse qu'elle avait l'intention de piéger cet homme, et la négresse, sur son ordre, laissa la porte donnant sur la rue, ouverte; puis, au milieu de la nuit, elle a appelé la negresse et lui a donné les instructions suivantes: "Va et frappe à notre porte avec cette pierre aussi fort que tu peux, sans tenir compte des cris que je pousserai, ou du bruit que je ferai; dès que tu entendras le voisin ouvrir sa porte, reviens et frappe de la même manière sur la porte intérieure. Fais attention qu'il ne te voie pas, et entre immédiatement si tu voies quelqu'un venir." La négresse exécute cet ordre aussitôt. Maintenant, le voisin était de nature un homme compatissant, toujours disposé à aider les personnes en détresse, et son aide n'a jamais été demandée en vain. En entendant le bruit des coups frappés à la porte et les cris de sa voisine, il demande à son épouse ce que cela pouvait bien vouloir dire, et elle a répondu, "c'est notre voisine, qui est attaquée dans sa maison par des voleurs." Il entra aussitôt pour lui venir en aide; mais il n'était pas aussitôt rentré dans la maison que la negresse ferma la porte sur lui. La femme se saisit de lui, et poussa des cris perçants. Il protesta, mais la maîtresse de la maison, cessant son agitation, lui posa cette condition: "si vous ne consentez pas à copuler avec moi, je dirai que vous êtes entré ici pour me violer, d'où tout ce vacarme." "Que la volonté de Dieu soit faite" répondit l'homme, "personne ne peut aller contre sa volonté, ni échapper à ses désirs." Il essaya alors divers subterfuges afin de s'échapper, mais en vain, parce que la maîtresse de la maison recommença à crier, ce qui attira beaucoup de gens tout près. Il a vu que sa réputation serait compromise s'il continuait à résister, et il se rendit, disant, "Sauvez-moi, et je suis prêt à vous satisfaire!" "Allez dans la chambre et fermez la porte derrière vous." dit la dame de la maison "si vous voulez sortir de cette maison avec honneur, et n'essayez pas de vous évader à moins que vous souhaitiez que ces gens apprennent que vous êtes l'auteur de toute cette commotion." Quand il vit à quel point elle était déterminée de faire à sa tête, il fit ce qu'elle voulait. Elle, de son côté, alla vers les voisins venus l'aider, et leur donnant quelqu'explication, elle les écarta. Ils partirent en la plaignant. Restée seule, elle ferma la porte et revint à son amoureux indisposé. Elle l'a retenu prisonnier pendant toute une semaine, et le libéra seulement après qu'elle l'ait complètement vidangé de sa substance d'amour. Apprenez de ceci la perfidie des femmes, et de ce qu'elles sont capables. Histoire d'un larcin d'amour: L'histoire suivante raconte que deux femmes habitaient la même maison. Le mari de l'une d'elles avait un membre long, épais et dur; tandis que le mari de l'autre avait, au contraire, cet organe petit, insignifiant et mou. Le premier se levait toujours de bonne humeur et souriant: l'autre se levait le matin dans les larmes et la vexation. Un jour les deux femmes étaient ensembles, et parlaient de leurs maris. La premiere dit, "Je vis dans le plus grand bonheur. Mon lit est un divan de bonheur. Quand mon mari et moi sommes ensembles dans le lit, il est le témoin de notre plaisir suprême, de nos baisers et de nos embrassements, de nos joies et soupirs amoureux. Quand le membre de mon mari est dans ma vulve il le bande complètement; il l'étire jusqu'à ce qu'il touche le fond de mon vagin, et il ne prend pas congé jusqu'à ce qu'il en ait visité tous les recoins - le seuil, le vestibule, le plafond et la place centrale. Quand la crise arrive il prend sa position au centre même du vagin, qu'il inonde de ses larmes d'amour. C'est ainsi que nous éteignons notre feu et apaisons notre passion." La deuxième répondit, "je vis dans la plus grande peine car notre lit est un lit de misère, et notre copulation est une union de fatigue et d'ennui, de haine et de malédiction. Quand le membre de mon mari entre dans ma vulve il ne remplit pas tout l'espace, et il est si court qu'il ne peut pas toucher le fond. Quand il est en érection il est de toute manière tordu, et ne peut me produrer du plaisir. Faible et pauvre, il ne peut qu'à peine éjaculer une goutte, et son service ne peut procurer de plaisir à aucune femme." Telle était la conversation presque quotidienne que les deux femmes avaient ensemble. Il s'est produit, cependant, que la femme qui avait tellement de raison de se plaindre pensait en elle- même qu'il serait délicieux de commettre l'adultère avec le mari de l'autre femme. Elle se dit en elle-même, "Je devrais le provoquer, même si ce devait être pour une seule fois." Alors elle attendit l'occasion où son mari serait absent de la maison pendant une nuit. Un soirée elle se prépara à mettre son projet à exécution, elle s'est parfumée avec de doux parfums des essences. Quand la nuit fut au tiers de sa durée normale, elle s'est introduite silencieusement dans la chambre où dormaient l'autre femme et son mari, et prit place sur leur couche. Constatant qu'il y avait un espace libre entre les deux, elle s'y glissa. Il y avait peu de place, mais la conjointe croyant être sous la pression de l'autre elle fit de la place; et ainsi elle s'est arrangée pour se glisser entre les deux. Elle alors a tranquillement attendu jusqu'à ce que l'autre femme soit profondément endormie, et puis, approchant le mari, elle approcha sa chair contre lui. Il seréveilla aussitôt, et sentant les odeurs parfumées qu'elle exhalait, il fut en érection immédiate. Il l'approcha de lui, mais elle dit, d'une voix basse, "Laisse-moi dormir!" Il répondit, "Tais-toi et laisse-moi faire! Les enfants n'entendront rien!" Elle s'est alors pressée étroitement contre lui, afin de l'éloigner de son épouse, et elle dit, "Fais ce que tu veux mais surtout, ne réveille pas les enfants qui sont tout près." Elle prit toutes ces précautions dans la crainte que son épouse se réveille. L'homme, fut cependant allumé par l'odeur des parfums, il l'attira ardemment vers lui. Elle était dodue et molle, et sa vulve prohéminente. Il monta sur elle et dit, "Prend-le, prends mon pénis dans ta main comme à l'habitude!" Elle le prit, et fut étonnée par sa taille et sa magnificence, puis elle l'introduit dans sa vulve. L'homme, cependant, a pu observer que son membre avait rempli complètement la cavité, ce qu'il n'avait jamais pu faire avec son épouse. La femme, de son côté, vit qu'elle n'avait jamais reçu tel bénéfice de la part de son mari. L'homme fut très étonné. Il la besogna comme il voulait une deuxième et une troisième fois, mais son étonnement ne faisait qu'augmenter. Enfin, il la démonta, et s'étira le long de son côté. Dès que la femme constata qu'il s'était endormi, elle s'échappa, quitta la chambre, et retourna à sa propre chambre. Le matin, le mari, au lever, dit à son épouse, "Vos embrassement ne m'ont jamais semblé si bons que la nuit passée, et je n'ai jamais respiré des parfums tels que ceux que tu exhalais." "De quels enbrassements et de quels parfums parles-tu" demanda l'épouse, "je n'ai aucun parfum dans la maison." Elle le traita de raconteur d'histoires, et l'assura qu'il avait rêvé. Il a alors commencé à considérer qu'il avait pu se tromper, et il fut d'accord avec son épouse qu'il avait du réellement rêver. Appréciez, après ceci, la tromperie des femmes, et de ce qu'elles sont capables. Histoire de la femme qui avait deux maris: On dit qu'un homme, après avoir vécu pendant un certain temps dans un pays où il était allé, désirait se marier. Il s'est adressé à une vieille femme qui avait l'expérience de tels sujets, lui demandant si elle pouvait lui trouver une épouse, elle lui répondit, "je peux vous trouver une fille d'une grande beauté, d'une forme parfaite et gracieuse. Elle vous conviendra sûrement, puisque à part ces qualités, elle est vertueuse et pure. Cependant, ses affaires l'occupe tout le jour, mais pendant la nuit elle sera à vous complètement. C'est pour cette raison qu'elle se maintient réservée, car elle appréhende qu'un mari ne pourrait pas être d'accord avec cela." L'homme répondit, "cette fille ne doit pas craindre. Moi aussi, je ne suis pas libre durant le jour, et je ne la veux que la nuit." Il l'a alors demandée en mariage. La vieille femme la lui présenta, et il l'aima aussitôt. À partir de ce moment ils vécurent ensembles, observant les conditions dans lesquelles ils s'étaient engagés. Cet homme avait un ami intime qu'il présenta à la vieille femme qui s'était chargée de son mariage selon les conditions mentionnées, et à qui cet ami demandait que le même service lui soit rendu. Ils sont allés chez la vieille femme et ont sollicité son aide en cette matière. "c'est très simple," dit-elle. "Je connais une fille d'une grande beauté, qui dissipera vos ennuis les plus lourds. Seulement ses affaires la retiennent toute la nuit, mais elle sera avec votre ami durant toute la journée." "ceci ne doit pas créer de difficultés" répondit l'ami. Elle lui a alors apporté la jeune fille. Il en fut très satisfait, et il la maria selon les conditions convenues. Mais avant peu, les deux amis découvrirent que les deux épouses que la vieille haridelle leur avait obtenues n'était qu'une seule femme. Appréciez, après ceci, la fausseté des femmes, et de ce qu'elles sont capables. Histoire de la Bahia: On dit qu'une femme mariée du nom du Bahia (beauté splendide) avait un amoureux dont les relations n'étaient plus bientôt un mystère pour personne, de sorte qu'elle a du le laisser. Son absence l'affecta à un tel point qu'il en devint malade, parce qu'il ne pouvait plus la voir. Un jour il est allé voir un de ses amis, et il lui dit, "O, mon frère! un désir incontrôlable me saisit, et je peux plus attendre. Pourrais-tu m'accompagner pour une visite que je vais faire à Bahia, la bien- aimée de mon coeur?" L'ami acquiesça. Le jour suivant ils montèrent leurs chevaux; et après un voyage de deux jours, ils arrivèrent près de l'endroit où Bahia demeurait. Ils s'arrêtèrent là. L'amoureux dit à son ami, "Va voir les gens qui habitent ici et demandent-leur l'hospitalité, mais prend bien soin de ne pas divulguer nos intentions, et cherche en particulier la servante de Bahia, à qui tu pourras dire que je suis ici, et à qui tu chargeras de ce message pour sa maîtresse que je voudrais voir." Il lui fit alors le portrait de la servante. L'ami disparut, rencontra la domestique, et lui dit tout ce qui était nécessaire. Elle alla aussitôt voir Bahia, et lui répéta ce qu'on lui avait dit. Bahia envoya ce message à l'ami, "Informe qui t'envoie que la rencontre aura lieu ce soir, sous l'arbre figuier, à la tombée de la nuit." Retournant à l'amoureux, l'ami lui communiqua la décision de Bahia au sujet du rendez-vous. À l'heure qui avait été fixée, les deux amis étaient près de l'arbre. Ils n'ont pas eu à attendre trop longtemps pour Bahia. Dès que son amoureux la vit venir, il s'est précipité à sa rencontre, l'a embrassée, serrée contre son coeur, et ils ont commencé à s'embrasser et à se caresser mutuellement. L'amoureux lui dit, "O Bahia, n'y a-t-il aucune manière qui nous permettre de passer la nuit ensemble sans éveiller les soupçons de ton mari?" Elle répondit, "O, devant Dieu! si cela peut te faire plaisir, les moyens d'agir ainsi ne manquent pas." "Vite," dit l'amoureux, "Fais-moi connaître comment cela se peut." Elle lui demande alors, "ton ami qui est ici, t'est-il dévoué, et intelligent?" Il répondit, "oui." Elle s'est alors levée, a enlevé ses vêtements, et les a remis à l'ami, qui lui a donné les siens, avec lesquels elle s'est habillée; et elle a fait en sorte que l'ami porte ses propres vêtements. L'amoureux a dit, surpris, "Que vas-tu faire?" "Soit silencieux," répondit-elle, et s'adressant à l'ami, elle lui a donné les explications suivantes: "Va chez-moi et couche-toi sur mon lit. Après qu'une partie de la nuit se soit écoulée, mon mari viendra chez vous et vous demandera le pot dans lequel ils trait les chameaux. Vous prendrez alors le vase, mais vous devrez le maintenir dans vos mains jusqu'à ce qu'il vous le prenne. C'est notre manière habituelle. Alors il ira et retournera avec le pot rempli de lait, et vous dira, "voici le pot!" Mais vous ne devrez pas le lui prendre jusqu'à ce qu'il ait répété ces mots. Prenez-le alors de ses mains ou laissez-le le mettre par terre de lui même. Après cela, vous ne verrez rien d'autre de lui jusqu'au matin. Après que le pot ait été mis par terre, et mon mari s'en soit allé, buvez la troisième partie du lait, et remplacez le pot par terre." L'ami s'en alla, observa toutes ces recommandations, et quand le mari revint avec le pot plein de lait, il ne le pris pas hors de ses mains jusqu'à ce qu'il ait dit deux fois, "voici le le pot!" Malheureusement il retira ses mains, le mari allait le déposer par terre, ce dernier pensant qu'il tenait le pot, le laissa aller, et le vase se fracassa par terre. Le mari, croyant qu'il parlait à son épouse, hurla, "à quoi pensez-vous?" et il le frappa avec un commutateur jusqu'à ce qu'il se casse; il en prit alors un autre et continua à le battre coup sur coup assez pourlui casser le dos. La mère et la soeur de Bahia sont venus en courant pour l'arracher de ses mains. Il s'était évanoui. Heureusement ils ont réussi à obtenir le départ du mari. La mère de Bahia revint bientôt, et lui parla si longtemps qu'il fut malade de cet entretien; mais il ne pourvait rien faire que d'être silencieux et de pleurer. Enfin elle s'arrêta, disant, "Ais confiance en Dieu, et obéis à ton mari. Quant à ton amoureux, il ne peut pas venir maintenant pour te voir et te consoler, mais j'enverrai ta soeur pour te tenir compagnie." Ainsi, elle est partie. Elle envoya, en effet, la soeur de Bahia, qui commença à la consoler et à maudire celui qui l'avait battue. Il sentit son coeur s'enflammer pour elle, car il voyait qu'elle était d'une beauté resplendissante, pourvue de toutes les perfections, et ressemblant à la pleine lune de la nuit. Il plaça sa main sur sa bouche, de façon à l'empêcher de parler, et lui dit, "O, dame! Je ne suis pas qui vous pensez. Votre soeur Bahia est à présent avec son amoureux, et j'ai courru ce danger pour lui rendre service. Voulez-vous me prendre sous votre protection? Si vous me dénoncez, votre soeur sera couverte de honte; quant à moi, j'ai fait mon devoir, mais le mal peut encore retomber sur vous!" La jeune fille commença alors à trembler, en pensant aux conséquences des actes de sa soeur, et alors, commençant à rire, elle se donna à l'ami qui avait été si franc avec lui même. Ils passèrent le reste de la nuit en félicité, baisers, embrassement, et plaisir mutuel. Il la trouva la meilleure des meilleures. Dans ses bras, il oublia les coups qu'il avait reçu, et ils ne cessèrent de jouer, de jouir, et de faire l'amour jusqu'au lever du jour. Il retourna ensuite à son compagnon. Bahia lui demanda comment cela s'était passé, et il lui répondit, "Demande à ta soeur. Par ma foi! elle sait tout! Seulement maintenant, que nous avons passé la nuit dans une jouissance mutuelle, s'embrassant et s'aimant jusqu'à maintenant." Alors ils ont changé à nouveau leurs vêtements, chacun prenant ses propres vêtement, et l'ami raconta a Bahia tout ce qui lui était arrivé. Appréciez, après cela, les duperies des femmes, et de ce qu'elles sont capables. L'histoire de l'homme qui était un expert en matière de stratagèmes, et qui fut Dupé par une femme: C'est l'histoire d'un homme qui avait étudié toutes les ruses et tous les stratagèmes inventés par des femmes pour décevoir les hommes, et revendiquait qu'aucune femme ne pourrait le duper. Une femme de grande beauté, et pleine de charmes, entendit parler de sa suffisance. Elle lui prépara, donc, une collation dans le medjélés, dans laquelle plusieurs genres de vin figuraient, et rien ne manquait en terme de viandes et de mets rares. Alors elle l'envoya chercher, et l'invita à venir la voir. Comme elle était fameuse pour sa grande beauté et la rare perfection de sa personne, elle éveilla les désirs en lui, et il fut prompt à accepter son invitation. Elle était habillée de ses vêtements les plus fins, et exhalait des parfums de choix, et assurément quiconque la voyait ainsi ne pouvait qu'avoir l'esprit troublé. Et alors, quand il a fut admis en sa présence, il fut fasciné par ses charmes, et plongé dans l'admiration pour sa merveilleuse beauté. Cette femme, cependant, semblait préoccupée à cause de son mari, et elle semblait apeurée de le voir apparaître d'une minute à l'autre. On doit mentionner que ce mari était très fier, très jaloux, et très violent, et n'aurait pas hésité à jeter le sang de n'importe qui qu'on aurait trouvé vagabonder autour de sa maison. Qu'aurait-il fait, et, avec beaucoup plus de raison, à l'homme qu'il aurait trouvé à l'intérieur! Tandis que la dame et celui qui s'est flatté qu'il devait la posséder s'amuserait dans le medjélés, on frappa à la porte de la maison ce qui remplit l'amoureux de crainte et d'ennui, en particulier quand la dame se mit à pleurer, "c'est mon mari qui revient." Toute tremblante, elle l'a caché dans le cabinet, qui était dans la chambre, elle a fermé la porte sur lui, et laissé la clé dans le medjélés; alors elle a ouvert la porte de la maison. Son mari, parce que c'était lui, vit, en entrant, le vin et toutes les préparations qui avaient été prévues. Étonné, il demanda ce que cela signifiait. "Cela signifie ce que tu vois," lui répond-elle. "Mais pourquoi avoir fait tout cela?" demande-t'il. "C'est pour mon amoureux qui est ici." "et où est il?" "Dans ce cabinet," dit-elle, en pointant son doigt à l'endroit où la victime était confinée. À ces mots le mari s'élança. Il se leva et alla au cabinet, mais la trouva fermée à clef. "Où est la clef?" dit-il. Elle répondit, "ici!" en la lui lançant. Mais au moment où il la mettait dans la serrure elle a éclaté dans un rire surexcité. Il s'est tourné vers elle, et dit, "Pourquoi ris-tu ainsi?" "Je ris," répondit-elle, "à la faiblesse de ton jugement, et tu veux une raison et une réflection. O, toi homme dénué de sens. Penses-tu que si j'avais en réalité un amoureux, et l'aurais admis dans cette salle, que je t'aurais dit qu'il était ici et où il était caché? C'est surement improbable. Je n'ai eu aucune autre pensée que de t'offrir une collation pour ton retour, et j'ai voulu plaisanter avec toi en faisant comme j'ai fais. Si j'avais eu un amoureux je ne t'aurais certainement pas mis dans la confidence." Le mari laissa la clef dans la serrure du cabinet sans l'avoir tournée, il revint à la table et dit, "Vrai! Je cède; mais je n'ai pas le plus léger doute au sujet de la sincerité de tes mots." Alors ils ont mangé et ont bu ensemble, et ils ont fait l'amour. L'homme dans le cabinet a dû patienter là jusqu'à ce que le mari soit sorti. Alors la dame est allée le libérer, et le trouva tout défait et dans un bien mauvais état. Quand il fut sorti, après avoir échappé à un péril si imminent, elle lui dit, "bien, toi le prétendu sage, qui connais ainsi si bien les stratagemes des femmes, de tout ceux que tu connais, en est-il un pour égaler celui-ci?" Il répondit, "je suis maintenant convaincu que vos stratagemes sont sans égal." Appréciez après ceci les stratagèmes des femmes, et de ce qu'elles sont capables. Histoire de l'amoureux qui fut étonné par l'arrivée inattendue du mari. On raconte qu'une femme qui était mariée à un homme violent et brutal, était avec son amoureux sur l'arrivée inattendue de son mari, qui revenait d'un voyage, elle a eu juste le temps de le cacher sous le lit. Elle fut contrainte de le laisser dans cette position dangereuse et désagréable, ne connaissant aucun expédient qui pourrait lui permettre de quitter la maison. Dans son impatience elle allait et venait, et étant allé à la porte, une de ses voisines, une femme, s'aperçut qu'elle avait des ennuis, et lui en demanda la raison. Elle lui dit ce qui s'était produit. L'autre alors lui dit, "retourne à la maison. Je me chargerai de la sûreté de ton amoureux, et je te promets qu'il en sortira indemne." Sa voisine ne fut pas longue à la rejoindre, et ensembles ils préparèrent le repas, ils se sont alors tous assis pour manger et boire. La femme s'assit en face de son mari, et la voisine vis-à-vis du lit. Cette derniere commença à raconter des histoires et des anecdotes au sujet des trucs des femmes; et l'amoureux qui était sous le lit entendait tout ce qui se disait. Poursuivant ses contes, la voisine raconta celui-ci: "Une femme mariée avait un amoureux, qu'elle aimait tendrement, et qui l'aimait également. Un jour l'amoureux vint la voir en l'absence de son mari. Mais ce dernier retourna à la maison inopinément juste comme ils étaient ensemble. La femme, ne connaissant de meilleur endroit, a caché son amoureux sous le lit, puis elle s'est assise près de son mari, qui prenait un rafraîchissement, elle plaisantait et jouait avec lui. Entre autres jeux espiègles, elle a couvert les yeux de son mari avec une serviette, et son amoureux saisit cette occasion pour sortir de dessous le lit et s'échapper sans être vu." L'épouse comprit aussitôt comment profiter de ce conte; prenant une serviette et couvrant les yeux de son mari, elle lui dit, "Et ce fut au moyen de cette ruse que l'amoureux fut aidé pour sortir de son dilemme." Et l'amoureux, saisissant l'occasion, réussit à s'évader sans être aperçu par son mari. Inconscient de ce qui s'était produit, le mari fut très amusé par cette histoire, et son amusement en fut d'autant augmenté par les derniers mots de son épouse et par son action. Appréciez après cette histoire, le cynisme des femmes, et de ce qu'elles sont capables.